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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 09:32

Samedi matin, je me réveille et comme un automate je prends mon pc, je l’allume et pendant qu’il rame (l’antivirus n’est plus à jour depuis kala-kala…).

Je somnole quand un appel me fait sursauter…FélicitaionjaivudanGabonMatinProviseurNoublipatapetiiteOh !

Avant que je n’ai pu identifier la voix, elle a raccroché. Bon, c’est une dame, ya pas de doute là-dessus…Mais qui ? Et quelle petite ? Sa voix ressemble bien à…Mais ELLE n’est pas ma petite…

Quand je vois en première de couverture : Nominations à l’éducation nationale, je l’achète en me disant que j’aurai bien le temps de le lire à la maison, y a pas le feu.

Mais quand je tourne les pages, je ne vois rien.

 

La Grande Royale (ma dame, Esther) s’est réveillée entre temps et me demande :

-          qui t’a appelé si tôt ?

-          Une collègue, elle me dit de lire Gabon Matin, les nominations sont tombées…

-          Ah bon ? Et c’est pour se moquer de toi qu’elle appelle ? Comme ton nom n’y est surement pas !

-          Mais enfin, chérie, tu ne crois pas que c’est un peu tôt pour ce genre de blagues ? Attends de lire avant de parler…

 

Je remonte au kiosque :

-          Y a pas des pages qui manquent dans ton journal ? Depuis tout à l’heure on ne fait que m’appeler pour me féliciter et je ne sais même pas de quoi il s’agit…

-          Non, j’ai pas enlevé de pages, c’est le journal de ce matin…

Inutile d’insister, je me dirige vers un autre kiosque, à 400 mètres de là.

-          Chef, y a pas des pages qui manquent dans Gabon Matin ?

-          Non, mais y a un supplément, les nominations à…

-          Ok, donne, c’est combien ?

Et là, plus question d’attendre d’arriver à la maison pour en avoir le cœur net :

Lycée MONTALIER, Proviseur : BOKOKO Edgard Bruno.

 

Quand la Grande Royale lit la bonne nouvelle elle-même, elle sautille et crie de joie avant de courir acheter des unités pour alerter toute la famille.

 

 Ah les femmes ! 

 

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 13:21

Jusqu’en 1990, les fournitures et les manuels scolaires, de même que l’habillement étaient gratuits. Les études en internat étaient la règle (et non l’exception).

 

J’ajouterai que le personnel d’encadrement (chefs d’établissement et autres) était affecté dans toutes les provinces sans arrière-pensées politique ou ethnique (à l’époque du parti unique, précisons-le). Ce qui a favorisé le brassage des ethnies et l’émergence d’une nation…

 

Depuis 1990, il n’en est plus de même. On a ri hier du slogan d’un opposant : « école cadeau, hôpital cadeau, travail pour tous ». Aujourd’hui, dans l’éducation, personne n’ignore que pour être nommé Censeur voire Chef d’établissement, il faut au minimum la bénédiction du baron du coin…

 

Bref, il s’agit d’une structure féodale qui me semble opposée aux valeurs de compétence et d’excellence qu’implique le concept d’émergence aujourd’hui. Alors, peut-on espérer une restructuration, une perestroïka de cette structure féodale ? Le prochain mouvement du personnel de l’éducation nous permettra de répondre à cette question. 

 

 

 

 

 

 

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 20:53
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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 17:46

La session du bac 2010, tenant compte des innovations de la session précédente et des recommandations des Etats généraux de l’éducation de mai 2010, présente plusieurs autres innovations au nombre desquelles ont peut citer :

la décentralisation (les Inspecteurs Délégués d’Académie sont tous responsables du déroulement de l’examen dans leur circonscription pédagogique) et la décongestion des centres d’examen au nombre de 15 désormais : 8 à l’intérieur (dans les établissements-phares des chefs-lieux de province) et 7 à Libreville (dans certains établissements).

C’est dans cette logique que le centre d’examen du lycée Georges MABIGNATH a été créé pour la première fois et organisé comme suit :

Président du Centre : Monsieur Guy Germain MBESOT

Vice-Présidents (3),Responsables de la logistique :

Le Proviseur du Lycée Georges MABIGNATH

Le Principal du CES MABIGNATH

Le principal du CES d’Akébé

Président du Jury : Professeur Daouda Patrick MOUGIAMA

Secrétariat

Responsable : Abel BABALA (05-31-18-54)

Membres (15) : Aimé BAKITA (07-29-14-52) Edgard Bruno BOKOKO (06-20-20-31/07-19-59-59) Constant DITOMBI NGOUESSI (06-24-02-02) Benjamin ENGONE MBA (07-39-80-56) Thierry IBOUANGA MOUSSAVOU Denis Marin MAVOUNGOU (05-20-62-74) Rachel MAYINOU (07-17-70-67) Nadia MBOUMBA D’ALMEIDA (07-87-10-54) Lyly MENVOLA NNANG (07-67-86-61) Amédhet MIHINDOU Félicité MIKOUMA MIKOUMA Clotilde NDEMENGOYE Jean Richard PENDI (07-52-72-25) Laure SAIZONOU (07-31-39-16) Maurel YEBE ASSEKO (07-19-50-22)

 

PROPOSITIONS

Sur le plan matériel

En musique, prévoir l’équipement indispensable : prises (électricité), enseignants et matériel → en 2011, veiller à bien distinguer les couleurs des fiches de 2ème correction en philo et en sciences éco.

Des sanitaires fonctionnels et en nombre suffisant sont indispensables pour les membres du Secrétariat, les membres du jury et les élèves qui travaillent dans un centre d’examen pendant au moins 21 jours.

Deux (2) ordinateurs pour saisir les notes de 1931 candidats, c’est largement insuffisant.

Nous suggérons que le principe d’un ordinateur pour 500 candidats soit retenu l’an prochain (soit 4 ordinateurs nécessaires pour gérer 1931 cas), et que le parc informatique soir renouvelé.

Au niveau des candidats

→ en 2011, tolérer tous ceux qui désirent participer aux épreuves facultatives sans exiger d’avoir eu un prof dans l’année (surtout pour les candidats libres), car certains peuvent avoir des talents travaillés à la maison ou dans d’autres cadres.

→ en 2011, les candidats hospitalisés (malades et accouchées) devraient bénéficier d’une session spéciale, cinq à quinze jours après les délibérations du second tour, afin de permettre aux candidats de passer les épreuves dans les meilleures conditions physiques et morales et de bénéficier des mêmes conditions de surveillance que les centres.

Au niveau du Ministère de l’Education (IDA/Office du Bac)

Proclamation solennelle des résultats accompagnée de la distribution de prix aux élèves ayant obtenu une mention : tous doivent être prioritaires pour l’obtention de bourses à l’étranger, dans les pays du G7 (Etats-Unis, Japon, Angleterre, Allemagne, Italie, Canada, France).

Le terme de « Délibération » doit être remplacé par l’expression « Communication des résultats », car délibérer, c’est s’interroger, débattre puis choisir (hier, selon les dossiers scolaires), ce qui n’est plus le cas.

Les épreuves facultatives 1 et 2, au vu des résultats, ne présentent aucun intérêt pour les candidats.

Soit il faut les repenser pour qu’elles apportent réellement un plus au candidat, soit il faut envisager de les supprimer.

Une personne pourrait être chargée exclusivement de l’Education Physique et Sportive (notes) à l’Office du Bac.

La déconcentration et la décentralisation des centres d’examen s’est avérée positive dans l’ensemble.

Il serait judicieux de la prolonger en 2011 en faisant aussi, comme à l’intérieur, des Présidents de centres les ordonnateurs de crédits en vue du paiement rapide des vacations.

Au niveau de l’Institut Pédagogique National et/ou des établissements scolaires

Les grilles de corrections, en histoire-géographie et en sciences économiques, gagneraient à être utilisées en classe pour une évaluation plus objective et une pratique usuelle pour l’enseignant.

Cette grille d’évaluation pourrait être adaptée et adoptée en français et en philosophie : un séminaire-atelier organisé par l’Institut Pédagogique National « Vers l’élaboration d’une grille de correction en vue de l’émergence d’une évaluation plus objective ».

Sur le plan des ressources humaines

→ en 2011, un surveillant du Primaire + un du Secondaire

Dans chaque salle de correction, éviter que des enseignants de la même matière ne soient réunis → un prof / matière et un seul dans chaque salle de correction.

Les Enseignants du Supérieur, cette année, n’ont pas été, apparemment, appelés comme membres du jury, au bénéfice des candidats, car ces enseignants très souvent n’assistaient pas aux harmonisations, et de plus c’est normal que ces enseignants ne corrigent pas des exercices qu’ils ne font pas au quotidien pendant l’année : par exemple, en français, ni le sujet de type 1 (étude du texte argumentatif), ni le sujet de type 2 (commentaire composé) ne sont pratiqués à l’Université.

Enfin, les enseignants du Supérieur avaient tendance à attendre des élèves des productions d’étudiants, d’où une évaluation biaisée. Il est bon que ces enseignants ne fassent plus partie des membres du jury, car la courses aux vacations des « chasseurs de primes » ne peut pas favoriser la réussite des élèves.

En réorganisant le calendrier de déroulement des épreuves écrites, on peut, dans le même laps de temps, faire un travail plus fiable pour les correcteurs et plus rapide pour le Secrétariat : on peut commencer par les matières ayant des grilles de correction et/ou ayant une double correction, d’où la proposition suivante de planning des épreuves : Nouveau planning proposé

Disciplines

Ecrit Education Physique et Sportive :8h00-11h00

 

Sciences économiques : 8h00-12h00

Histoire-Géo : 14h00-18h00

 

Philosophie : 8h00-12h00

Français : 14h00-18h00

 

Mathématiques : 8h00-12h00

Langue vivante 1 : 14h00-18h00

 

Epreuves facultatives : 8h00-12h00

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 10:00

L’humour en classe ?!

Avec Agatha, Négro, Ancien combattant et tutti quanti ?

Pas possible, ya quelqu’un qui me cherche des noises à Francophonies du sud...

Ou qui me cherche tout court !

 

Alors quoi, j’en ai pas déjà assez fait ? (et cadeau en plus !)  : un papier bien complet sur les activités périscolaires au Gabon…

 

D’ailleurs, on est en train de boucler l’année et avec ma classe de sixième qui me prend la tête trois fois par semaine et des deux classes de Terminale qui me redonnent des boutons chaque fois que j’y entre, pas question de remettre ça (et cadeau en plus) !

 

Mais voilà, on ne se refait pas : l’idée est déjà là, insidieusement planquée dans ma tête, bien implantée même (y a un terroriste de l’esprit à Francofolie du sud, c’est sûr et certain) !

 

Et chaque jour j’y pense : mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir leur fourguer encore comme camelote ?!

 

Comme tout le monde, j’ai un poil à gratter dans la main.

Donc, j’ai surtout pas envie de me la fouler ni de forcer le talent : quoi, plancher encore sur Agatha, Négro, Ancien combattant et tutti quanti ?

Et où je vais trouver ces textes, nom de d… ? 

 Sur internet, peut-être, mais le temps de faire un bon truc bien propre, bien léché, à mon image (d’ours mal léché), le prochain numéro de Francophonies du sud aura largement eu le temps de paraitre…

 

Donc ?

 

L’humour en classe, voyons, ça doit pas être si compliqué que ça à traiter…

 

Et si je parlais de moi-même ? De ma façon si originale de faire cours ?

C’est bizarre, mais depuis plus de dix ans que je les enquiquine ces élèves, ils gardent toujours un souvenir impérissable de moi, avec des anecdotes plus poilantes les unes que les autres.

Moi-même, je m’étonne…Et j’en ris !

Alors, pourquoi pas ?

Bof, parait que le MOI est haïssable…

 

L’humour …L’humour en classe…L’humour classe…

Mierde, pourquoi j’y ai pas pensé plus tôt ?!

Y a qu’à parler de Ferdinand Allogho-Oké, ce poète gabonais dont j’ai imposé l’étude intégrale de l’œuvre Vitriol bantu dans mes classes de Terminale.

Si j’en juge par les rires qu’il a déclenchés, je suis sur la bonne voie.

Et là, pas besoin de me fouler : les textes étudiés sont là, je vais en retirer certains (je vous épargne l’Apologie du pet et Le caca, donc vous ne manquez rien. A moins que…) et en ajouter d’autres.

Ils feront le tri là-bas, à Francofolie du sud.

 

Et quand j’ai reçu un formulaire de contrat (tiens, c’est plus cadeau), mon poil dans la main a soudain disparu…

 

Quel monde, je vous jure !

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 13:36

Depuis mercredi une « fiche individuelle de renseignements » provenant de l’Inspection Déléguée d’Académie (IDA) de l’Estuaire circule, remise aux enseignants par leur Direction.


A lire cette fiche, on se demande pourquoi une structure académique a besoin de connaitre : le code solde, si l’enseignant est syndiqué, le nom du syndicat, la date d’adhésion et le numéro de carte d’adhésion.


Tous ces éléments font partie des libertés individuelle et c’est une violation flagrante de ces libertés.     

C’est aussi choquant que si l’on demandait à quel parti tel enseignant appartient ou de quelle association tel autre est membre.


On devine la suite : affectations disciplinaires en aout, « oublis » pour les jurys d’examens et la Prime d’Incitation à la Fonction d’Enseignant (PIFE)…Histoire de démoraliser les syndicalistes et de démobiliser le mouvement.


A la case « syndiqué Oui ou Non », j’ai coché les deux cases Oui et Non.
Ils vont se débrouiller avec ça.


En attendant, je suis surpris que nos vaillants syndicalistes n’aient pas sauté sur cette occasion pour faire un maximum de boucan : point de presse, sit-in au siège de l’IDA, marche le 23 mars, journée de l’enseignant…


Peut-être qu’ils vont profiter de cette période de vacances pour agir et dénoncer cette chasse aux syndicalistes ?

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 13:33

Les lauréats cette année sont : Peter Ndemby, Janis Otsiemi et Ferdinand Allogho-Oké.

Peter Ndemby, je ne le connais pas. Ce qui ne signifie pas qu’il soit un inconnu.

Janis Otsiemi est l’auteur de Tous les chemins mènent à l’autre, prix du premier roman organisé par l’UGECF en 2000.

Ferdinand Allogho-Oké est un auteur plus connu des lecteurs gabonais : il publie en 1985 le roman Biboubouah, à l’Harmattan, Vitriol bantu, aux éditions Raponda-Walker, recueil de poèmes publié en 2001.

Il a plusieurs textes dans ses tiroirs qui attendent une vraie politique d’édition et de soutien aux créateurs.    

 Il n’y aura pas d’émergence tant qu’il n’y aura pas de bureau gabonais des droits d’auteurs, tant qu’un fond de soutien aux maisons d’édition n’existera pas.

Car l’émergence, pour moi, signifie qu’on accorde plus d’importance aux biens immatériels qu’aux biens matériels. Le Gabon émergent ne sera plus un Gabon du pétrole, du bois, du manganèse mais le Gabon d’Akendengue, de George Mbourou, d’Imunga Ivanga, de Bessora…

 

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 19:47
Je viens de revoir Le cercle des poètes disparus. Je l’ai vu la première fois en 1989. Carpe diem, seize the day… Tiens, je croyais que c’était dans Titanic… La confusion s’explique : dans Titanic aussi, Jack incarne la philosophie épicurienne Carpe diem… Chercher, trouver et ne rien céder… Quel beau film ! C’est une véritable œuvre d’art, c’est un poème. Un film-poème. Robin Williams, dans le rôle du professeur Kitting est peut-être au somment de son art. Pourtant, je me demande si vraiment un enseignant, quel qu’il soit, peut réellement avoir une telle influence sur de jeunes esprits. Oui, pour Socrate, Alain, Sartre, de Beauvoir… En ce qui me concerne, je crois que j’essaie d’enseigner tout en étant le plus naturel possible. Je crois que souvent le cours de français (entre autres) est d’un ennui et d’une monotonie mortels. Mon combat est donc, en faisant cours, de joindre l’utile à l’agréable. A l’image de Kitting, toutes proportions gardées. Au passage, on remarquera que la plupart des teen-agers’movies (films d’ados) sont des succès : La boum, Le Cercle des Poètes disparus, et aujourd’hui LOL…Sans doute parce que la cible s’identifie au produit. La responsabilité des parents est un thème évoqué, car M Perry, hyper autoritaire, est le principal responsable du suicide de son fils à qui il impose de faire des études de médecine alors que celui-ci rêve de théâtre et y excelle. Ah tous ces parents qui vivent par procuration à travers leurs enfants, faisant d’eux les exutoires de leurs frustrations passées ! La notion de bouc émissaire est un autre thème important : quand il y a une catastrophe, il faut toujours un bouc émissaire pour que le groupe retrouve son unité sur le dos du bouc émissaire…M. Kitting est le parfait bouc émissaire qui permet d’innocenter M.Perry et de permettre à celui-ci de continuer à dormir tranquille sur ses certitudes bornées et ses rêves avortés. Le cercle des poètes disparus. A voir et revoir…Absolumineusement !
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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 13:17

Akendengue (Pierre-Claver)

« A l’époque, je chantais des chansons à très forte connotation sociale, des chansons d’auteur qui disaient le mal-être des couches laborieuses. A côté, j’avais un autre type de chanson. Je puisai dans les profondeurs de la tradition musicale gabonaise et africaine. »


Beauvoir (de), Simone

-"On ne naît pas femme: on le devient" Le deuxième sexe

-"La parole ne représente parfois qu'un manière, plus adroite que le silence, de se taire" La Force de l'Âge


Ben Gourion, David

-"Le travail est un devoir social, un devoir humain sur cette terre, une manifestation de la force créatrice de l'homme, de son pouvoir de subjuguer la nature" Années de Luttes


Bergson, Henri

-"Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d'action" Écrits et Paroles


Bessora

« Je pense que je suis arrivée à l’écriture par la parole. J’ai vécu au Gabon de 6 à 16 ans, je me suis nourrie de la langue que j’entendais quotidiennement là-bas, je crois que c’est ce langage que j’écris aujourd’hui. Le passage de cette parole à l’écriture a été favorisé certainement par l’anthropologie que j’étudie qui restitue la parole par l’écrit. Je pense que le roman est la transcription d’une atmosphère par écrit. »


Borges (Jorge Luis)

« J’ai toujours dit à mes étudiants de ne pas lire les critiques, de lire directement les auteurs ; peut-être ne comprendront-ils que peu de choses, mais ils auront du moins le plaisir d’entendre la voix de quelqu’un », Conférences, 1979


Brink (André)

«La vocation essentielle de l’écrivain réside dans une croisade impitoyable contre l’hypocrisie, la dissimulation et le mensonge. »


Byron (Lord)

-"Et quand tes fils sont condamnés aux fers 
   Et plongés dans l'obscurité du cachot humide, 
   Ils sauvent leur patrie par leur martyr 
   Et la gloire de la liberté ouvre l'aile à tous les vents" Le prisonnier de Chillon


Camus, Albert

-"Je me révolte donc nous sommes" L'homme révolté

-"Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser" La Peste

-"La grandeur de l'homme est dans sa décision d'être plus fort que sa condition" Actuelle


Césaire, Aimé

-"Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir…". Cahier d’un retour au pays natal


Corneille, Pierre

-"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire" Le Cid

-"Je suis jeune, il est vrai; mais aux âmes bien nées
   La valeur n'attend point le nombre des années" Le Cid


Démocrite

-"La parole est l'ombre de l'action"


Descartes

-"Je pense donc je suis" ("Cogito ergo sum") Discours de la méthode


Destouches

-"La critique est aisée, et l'art est difficile"


Djian (Philippe)

 « Quand j’écris une phrase, je dois pouvoir arriver à résumer le monde, à faire comprendre la vie d’aujourd’hui dans chacune des phrases que j’écris » 


Duhamel

- " Lire, c'est élire, c'est-à-dire choisir. La fonction de choix est primordiale entre toutes les fonctions naturelles. Un être vivant est vivant parce qu'il choisit" Défense des lettres


Dumas (Fils), Alexandre

-"N'estime l'argent ni plus ni moins qu'il ne vaut: c'est un bon serviteur et un mauvais maître" La Dame aux Camélias (préface)


Edison, Thomas Alva

-" Le génie représente 1% d'inspiration et 99% de transpiration" Interview


Euripide

-"Ne parle pas d'argent ; je n'adore pas un dieu qui se donne si vite au dernier des drôles"


Freud, Sigmund

-"L'Homme n'a rien de mieux à faire qu'essayer d'être en accord avec lui-même" Cinq Leçon sur la Psychanalyse


Gandhi 

-"Donner un verre d'eau en échange d'un verre d'eau n'est rien; la vraie grandeur consiste à rendre le bien pour le mal" Discours et Écrits

-"Une vie sans religion est une vie sans principes, et une vie sans principes c'est comme un bateau sans gouvernail" Lettres à l'Ashram


Gide

-" Familles, je vous hais ! Foyers clos ; portes refermées ; possessions jalouses du bonheur."

-"C'est avec les beaux sentiments que l'on fait de la mauvaise littérature"

-"Moins le blanc est intelligent, plus le noir lui paraît bête" Voyage au Congo

- « Inquiéter tel est mon rôle. Le public préfère toujours qu’on le rassure Il en est dont c’est le métier, il n’en est que trop. »


Hegel

-"Rien de grand ne s'est accomplit dans le monde sans passion" La Raison dans l'Histoire


Hobbes

-"L'Homme est un loup pour l'Homme" ("Lupus est homo homini") La comédie des ânes


Ionesco (Eugène)  
 « Le lecteur lit pour s’instruire ou pour se divertir »                                                               


Kafka

«  On ne devrait lire que les livres qui vous mordent et vous piquent. Si le livre ne vous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon lire… Un livre doit être une hache qui brise la mer gelée en nous. »

 

Kourouma (Ahmadou)

 « Quand j’écrivais Les soleils des indépendances, je pensais en malinké. Mon long exil m’a obligé à penser en français. Je ne peux plus revenir en arrière ».

 

« Je me propose d’écrire la réalité politique telle que je l’observe, même si je dois la travestir en fable pour éviter les ennuis. Je ne sais pas si je suis écrivain, mais je sais que je ne suis pas un homme politique ».


La Fontaine (de), Jean

-"Rien ne sert de courir, il faut partir à point" Le Lièvre et la Tortue

-"On a souvent besoin d'un plus petit que soi" Le Lion et le Rat

-"Selon que vous serez puissant ou misérable
   Les jugements de cour vous feront blanc ou noir"


Lamartine (de), Alphonse

-"Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé" Méditations poétiques


Malraux, André

-"L'espoir des hommes, c'est leur raison de vivre et de mourir" Les Conquérants

-"L'amitié, dit-il, ce n'est pas d'être avec ses amis quand ils ont raison, c'est être avec eux même quand ils ont tord" L'Espoir


Montaigne

-"Une tête bien faite plutôt qu'une tête bien pleine" Essais


Montesquieu (de), Charles

-"Les hommes sont comme les plantes, qui ne croissent jamais heureusement, si elles ne sont bien cultivées" Lettres Persannes


Neruda, Pablo

- " [...] Vous demandez pourquoi ma poésie
Ne parle pas du songe, des feuilles,
Des grands volcans de mon pays natal ?
Venez voir le sang dans les rues,
Venez voir
Le sang dans les rues,
Venez voir le sang dans les rues ! "
L'Espagne au cœur, 1938


Nyonda (Vincent de Paul)

« Tout est théâtralité »


Ovide

-"Tant que tu seras heureux, tu compteras beaucoup d'amis,
   Si le ciel se couvre de nuages, tu seras seul" Tristes


Pascal, Blaise

-"Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas" Pensées

-"L'Homme est un roseau pensant" Pensées


Prévert, Jacques

-"Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie" Spectacle


Rabelais, François

-"Ignorance est mère de tous les vices"

-"Le rire est le propre de l'homme" Gargantua

-"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" Pantagruel


Reeves, Hubert

-"Devenir adulte (...) C'est apprendre à vivre dans le doute et l'incertitude" L'Espace prend la Forme de mon Regard


Rousseau, Jean-Jacques

-"L'argent qu'on possède est l'instrument de la liberté ; celui qu'on pourchasse est celui de la servitude" Les Confessions

-"L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté"


Saint-Exupéry

-"Être homme, c'est précisément être responsable"

-"Aimer ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction" Terre des Hommes


Sartre, Jean-Paul

-"L'enfer c'est les autres" Huis-clos

-"L'intellectuel est quelqu'un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas" Plaidoyer pour les intellectuels

-"Quand les riches font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent" Le Diable et le Bon Dieu

-"Longtemps, j’ai pris ma plume pour une épée : à présent je connais notre impuissance. N’importe : je fais, je ferai des livres ; il en faut ; cela sert tout de meme ». Les Mots


Senghor (Léopold Sédar)

« (Laye Camara, à propos de L’enfant noir), lui reprocher de n’avoir pas fait un roman à thèse, ce qui est le contraire du romanesque, c’est lui reprocher d’être resté fidèle à sa race, à sa mission d’écrivain ». (Laye Camara ou l’art n’est pas d’un parti, 1954)

« Notre ambition est modeste : elle est d’être des précurseurs, d’ouvrir la voie à une authentique poésie nègre, qui ne renonce pas, pour autant, à être française….[Parce que ] nous sommes des métis culturels, parce que, si nous sentons en nègres, nous nous exprimons en français, parce que les français est une langue à vocation universelle, que notre message s’adresse aussi aux Français de France et aux autres hommes… » Comme les lamantins vont boire à la source, 1954


Sévigné (Mme de) / Marie de Rabutin-Chantal

-"Le cœur n'a pas de ride" Correspondance


Socrate

-"Connais-toi toi-même" (devise)


Stendhal

-"Un roman, c'est un miroir qu'on promène le long du chemin" Le rouge et le noir


Tocqueville (Alexis de)

« Je conviendrai sans peine que la paix publique est un grand bien ; mais je ne veux pas oublier cependant que c’est à travers le bon ordre que tous les peuples sont arrivés à la tyrannie », De la démocratie en Amérique


Vauvenargues

-"Pour exécuter de grandes choses, il faut vivre comme si on ne devait jamais mourir"


Voltaire

-"Le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin" Candide

-"Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent" Zadig

- « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire ».

- "Les lettres nourrissent l'âme, la rectifient, la consolent."


Wilde (Oscar)

"Il faut mettre son génie dans sa vie et son talent dans ses œuvres"


Yacine (Kateb)

 « Une œuvre n’a de valeur que lorsqu’elle s’enracine dans notre culture, lorsqu’elle pose des problèmes de chez nous. »

 

 

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 13:12

La littérature est « une sorte de machine à créer des mondes nouveaux dans l’esprit des gens, à fabriquer des réalités », affirme le romancier nigérian Ben Okri.

Vous expliquerez puis discuterez cette conception de la littérature.

 

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Au cours d’une interview au magazine Le Miroir (n°2, juillet 2006), Pierre Claver Akendengue, le célèbre musicien gabonais, résume son parcours artistiques en ces termes : « à l’époque, je chantais des chansons à très forte connotation sociale, des chansons d’auteur qui disaient le mal-être des couches laborieuses. A côté, j’avais un autre type de chanson. Je puisai dans les profondeurs de la tradition musicale gabonaise et africaine. »

Dans une réflexion élargie à d’autres formes d’expression artistique, vous direz laquelle de ces deux dimensions suggérées par le musicien parait mieux définir l’artiste africain, et pourquoi.

 

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Etes-vous de ceux à qui la littérature a encore quelque chose à dire face aux nouvelles formes d’expression (cinéma, télévision, internet…) qui la concurrencent aujourd’hui ?

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Se confiant à l’hebdomadaire « Le Nouvel Observateur » de février-mars 2005, l’écrivain français Philippe Djian affirme : « quand j’écris une phrase, je dois pouvoir arriver à résumer le monde, à faire comprendre la vie d’aujourd’hui dans chacune des phrases que j’écris ».
Dans un développement argumenté, vous direz si  les œuvres que vous avez lues confirment cette entreprise de l’écrivain.

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A la question d’un sondeur sur son désintérêt pour la lecture, un jeune répond : « c’est cher, fatigant, pas rentable. Les passages utilisables à l’examen sont perdus dans une masse inutile. »                              
Vous apprécierez ces propos en appuyant votre argumentation sur des exemples précis.

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Lucien Goldman écrit dans Pour une sociologie du roman : « un roman est nécessairement à la fois une biographie et une chronique sociale ». Dans un développement argumenté fondé sur votre expérience de lecteur, vous analyserez cette double perspective du roman à la fois relation d’une aventure individuelle et traduction d’une histoire collective.

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« Ceux qui apprennent dans les livres doivent aussi apprendre dans la vie, mais celle-ci ne les instruira que s’ils ont lu d’abord, ou en même temps, les livres qu’il fallait ».J-M Domenach, Ce qu’il faut enseigner, 1989.
En vous appuyant sur votre expérience de lecteur, dans un développement organisé, dites les réflexions que vous inspire cette affirmation.

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En vous appuyant sur votre culture littéraire et artistique, vous donnerez votre avis sur cette affirmation d’un critique contemporain : « la littérature et les différents arts apportent à l’homme autant sinon plus que la science ».

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Théâtre et roman ont souvent inspiré les cinéastes : l’un de ces deux genres littéraires vous parait-il plus que l’autre proche du cinéma, et en quoi ? Justifiez votre réponse par des exemples précis.

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Selon vous, le registre tragique est-il uniquement propre à la tragédie ?

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"Les lettres nourrissent l'âme, la rectifient, la consolent."                                              
Expliquez cette maxime de Voltaire. Peut-on la discuter ?  Dans quelle mesure votre approche des œuvres littéraires vous permet-elle de vérifier cette triple vocation des lettes ?

 

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S’agissant de l’évolution sociale en Afrique, des observateurs ont pu parler d’exploitation venant de l’extérieur et de l’intérieur (expansion coloniale, mœurs politiques impopulaires, coutumes tyranniques,…), mais aussi de luttes, sous diverses formes, pour recouvrer l’identité perdue.

Comment, selon vous la littérature africaine fait-elle écho à ces thèmes ?

Vous répondrez à la question posée dans développement organisé et axé sur des exemples littéraires précis.

 

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Jacques Chevrier rapport dans Jeune Afrique du 17/10/84, les propos de l’écrivain guinéen William Sassine : « dans écrivain, il y a écrire et…vain ; cela résume la condition de l’écrivain en Afrique : on écrit en vain, on n’est pas lu ».

Quelles réflexions vous inspire cette remarque sur le métier d’écrivain en Afrique ? Ne pensez-vous pas que l’écrivain a un rôle à jouer dans la cité pour que son œuvre touche un large public ?

 

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Tirant les conclusions d’une analyse critique, Maryse CONDE écrit : « En fin de compte, on assiste à ce phénomène surprenant : une œuvre qui se veut africaine, mais en une langue non africaine, appréhendée par un regard, qui, se veut africain, mais jugée, analysée en fonction d’une esthétique et des concepts littéraires européens. »

Après avoir expliqué et illustré ces propos, vous argumenterez votre vision de la littérature africaine.

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En vous appuyant sur votre expérience personnelle, vous commenterez ce propos par lequel Romain ROLLAND définit le lien entre la lecture et la connaissance de soi : "On ne lit jamais un livre, on se lit à travers les livres, soit pour se découvrir, soit pour se contrôler".

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En 1998, une opération baptisée « Rwanda, devoir de mémoire » a conduit plusieurs écrivains africains et occidentaux au Rwanda, pour rencontrer des Rwandais et écrire sur la tragédie qu’a vécue ce peuple.

Evoquant cette expérience à laquelle il a participé, le romancier sénégalais Boubacar Boris Diop a déclaré dans une récente interview : « Je me souviens que les Rwandais que nous étions venus rencontrer nous demandaient : « n’écrivez pas des romans, écrivez nos témoignages. »

Voici deux conceptions du travail de l’écrivain. Selon vous, sont-elles aussi contradictoires qu’elles le paraissent ?


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« Le lecteur lit pour s’instruire ou pour se divertir », écrit Eugène Ionesco dans Notes et Contre-notes.                                                                                                                                                       En vous appuyant sur votre expérience de lecteur, vous direz si vous partagez cette opinion.

 

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Le théâtre lu ou le théâtre vu sous la forme d’un spectacle : laquelle de ces deux pratiques du genre dramatique vous semble plus intéressante, plus enrichissante ? Vous répondrez à cette question sous la forme d’un exposé argumenté en vous fondant sur votre expérience personnelle.

 

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Le magazine Lire rapportait, en septembre 1979, les propos de Henri Troyat à qui un journaliste faisait remarquer : « Depuis vos débuts en littérature, vous n’avez participé à aucun des grands débats idéologiques ou politiques qui ont pu agiter nombre d’écrivains et d’intellectuels. » Le romancier répondait : « C’est exact. Je ne m’occupe pas de politique. Je ne m’en désintéresse pas, c’est impossible dans le monde contemporain, mais je ne suis pas un animal politique…Je sui un écrivain, je suis un rêveur, et plus je m’engagerai, plus je m’éloignerai de ma vraie nature. » 

Approuvez-vous une telle attitude chez un écrivain ?

Vous justifierez votre réponse par des exemples précis empruntés à vos lectures.

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