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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 18:54

Voici une comédie dont on a fait beaucoup de bruit, qui a été, longtemps persécutée; et les gens qu'elle joue ont bien fait voir qu'ils étaient plus puissants en France que tous ceux que j'ai joués jusques ici.
Les Marquis, les Précieuses, les Cocus et les Médecins ont souffert doucement qu'on les ait représentés, et ils ont fait semblant de se divertir, avec tout le monde, des peintures que l'on a faites d'eux; mais les Hypocrites n'ont point entendu raillerie; ils se sont effarouchés d'abord, et ont trouvé étrange que j'eusse la hardiesse de jouer leurs grimaces et de vouloir décrier un métier dont tant d'honnêtes gens se mêlent.
C'est un crime qu'ils ne sauraient me pardonner ; et ils se sont tous armés contre ma comédie avec une fureur épouvantable. Ils n'ont eu garde de l'attaquer par le côté qui les a blessés : ils sont trop politiques pour cela et savent trop bien vivre pour découvrir le fond de leur âme. Suivant leur louable coutume, ils ont couvert leurs intérêts de la cause de Dieu; et le Tartuffe, dans leur bouche, est une pièce qui offense la piété.
Elle est, d'un bout à l'autre, pleine d'abominations, et l'on n'y trouve rien qui ne mérite le feu. Toutes les syllabes en sont impies; les gestes mêmes y sont criminels; et le moindre coup d'œil, le moindre branlement de tête le moindre pas à droite ou à gauche, y cache des mystères trouvent moyen d'expliquer à mon désavantage.
J'ai eu soumettre aux lumières de mes amis et à la censure de tout le monde: les corrections que j'ai pu faire, le jugement du Roi et de la Reine, qui l'ont vue, l'approbation des grands Princes et de Messieurs les Ministres, qui l'ont honorée publiquement de leur présence, le témoignage des gens de bien, qui l'ont trouvée profitable, tout cela n'a de rien servi.
Ils n'en veulent point démordre; et, tous les jours encore, ils font crier en public des zélés indiscrets, qui me disent des injures pieusement et me damnent par charité. je me soucierais fort peu de tout ce qu'ils peuvent dire n'était l'artifice qu'ils ont de me faire des ennemis que je respecte, et de jeter dans leur parti de véritables gens de bien, dont ils préviennent la bonne foi et qui, par la chaleur qu'ils ont pour les intérêts du Ciel, sont faciles à recevoir les impressions qu'on veut leur donner.
Voilà ce qui m'oblige à me défendre.
C'est aux vrais dévots que je veux partout me justifier sur la conduite de ma comédie; et je les conjure de tout mon cœur de ne point condamner les choses avant que de les voir, de se défaire de toute prévention et de ne point servir la passion de ceux dont les grimaces les déshonorent.
Si l'on prend la peine d'examiner de bonne foi ma comédie, on verra sans doute que mes intentions y sont partout innocentes, et queue ne tend nullement à jouer les choses que l'on doit révérer; que je l'ai traitée avec toutes les précautions que demandait la délicatesse de la matière, et que j'ai mis tout l'art et tous les soins qu'il m'a été possible pour bien distinguer le personnage de l'Hypocrite d'avec celui du vrai Dévot.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 18:49

I can give you a voice, bred with rythm and soul
From the heart of a welsh boy who’s lost his home
Put it in harmony let the words ring
Carry your thoughts in the songs we sing

Je te donne mes notes, je te donne mes mots,
Quand ta voix les emporte à ton propre tempo,
Une épaule fragile et solide à la fois
Ce que j’imagine et ce que je crois

Je te donne toutes mes différences
Tous ces défauts qui sont autant de chances
On sera jamais des "standards", des gens bien comme il faut
Je te donne ce que j’ai, ce que je vaux

I can give you the force
Of my ancestral pride
The will to go on when I’m hurt deep inside
Whatever the feeling whatever the way
It helps me go on from day to day

Je te donne nos doutes et notre indicible espoir
Les questions que les routes ont laissées dans l’histoire
Nos filles sont brunes et l’on parle un peu fort
Et l’humour et l’amour sont nos trésors

Je te donne, donne, donne, ce que je suis

I can give you my voice bred with rythm and soul
Je te donne mes notes et je te donne ma voix
The songs that I love and the stories I’ve told
Ce que j’imagine et ce que je crois
I can make you feel good even when I am down
Les raisons qui me portent et ce stupide espoir
My force is a platform that you can climb on
Une épaule fragile et forte à la fois

Je te donne, je te donne
Tout ce que je vaux, ce que je suis, mes dons mes défauts
Mes plus belles chances : mes différences.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 18:43

Par exemple, il y eut là un fameux coup de fourchette ; c'est-à-dire que personne de la société ne se souvenait de s'être jamais collé une pareille indigestion sur la conscience.
Gervaise, énorme, tassée sur les coudes, mangeait de gros morceaux de blanc, ne parlant pas, de peur de perdre une bouchée ; et elle était seulement un peu honteuse devant Goujet, ennuyée de se montrer ainsi, gloutonne comme une chatte. Goujet, d'ailleurs, s'emplissait trop lui-même, à la voir toute rose de nourriture.
Puis, dans sa gourmandise, elle restait si gentille et si bonne !
Elle ne parlait pas, mais elle se dérangeait à chaque instant, pour soigner le père Bru et lui passer quelque chose de délicat sur son assiette.
C'était même touchant de regarder cette gourmande s'enlever un bout d'aile de la bouche, pour le donner au vieux, qui ne semblait pas connaisseur et qui avalait tout, la tête basse, abêti de tant bâfrer, lui dont le gésier avait perdu le goût du pain.
Les Lorilleux passaient leur rage sur le rôti ; ils en prenaient pour trois jours, ils auraient englouti le plat, la table et la boutique, afin de ruiner la Banban du coup.
Toutes les dames avaient voulu de la carcasse ; la carcasse, c'est le morceau des dames. Madame Lerat, madame Boche, madame Putois grattaient des os, tandis que maman Coupeau, qui adorait le cou, en arrachait la viande avec ses deux dernières dents.
Virginie, elle, aimait la peau, quand elle était rissolée, et chaque convive lui passait sa peau, par galanterie ; si bien que Poisson jetait à sa femme des regards sévères, en lui ordonnant de s'arrêter, parce qu'elle en avait assez comme ça : une fois déjà, pour avoir trop mangé d'oie rôtie, elle était restée quinze jours au lit, le ventre enflé.
Mais Coupeau se fâcha et servit un haut de cuisse à Virginie, criant que, tonnerre de Dieu ! si elle ne le décrottait pas, elle n'était pas une femme.
Est-ce que l'oie avait jamais fait du mal à quelqu'un ?
Au contraire, l'oie guérissait les maladies de rate. On croquait ça sans pain, comme un dessert. Lui, en aurait bouffé toute la nuit, sans être incommodé ; et, pour crâner, il s'enfonçait un pilon entier dans la bouche.
Cependant, Clémence achevait son croupion, le suçait avec un gloussement des lèvres, en se tordant de rire sur sa chaise, à cause de Boche qui lui disait tout bas des indécences.
Ah ! nom de Dieu ! oui, on s'en flanqua une bosse ! Quand on y est, on y est, n'est-ce pas ? et si l'on ne se paie qu'un gueuleton par-ci par-là, on serait joliment godiche de ne pas s'en fourrer jusqu'aux oreilles.
Vrai, on voyait les bedons se gonfler à mesure. Les dames étaient grosses.
Ils pétaient dans leur peau, les sacrés goinfres ! La bouche ouverte, le menton barbouillé de graisse, ils avaient des faces pareilles à des derrières, et si rouges, qu'on aurait dit des derrières de gens riches, crevant de prospérité.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 18:38

Comme on voit sur la branche au mois de Mai la rose
En sa belle jeunesse, en sa première fleur
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose :

La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose,
Embaumant les jardins et les arbres d’odeur :
Mais battue ou de pluie, ou d’excessive ardeur,
Languissante elle meurt feuille à feuille déclose :

Ainsi en ta première et jeune nouveauté,
Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,
La Parque t’a tuée, et cendre tu reposes.

Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,
Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,
Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 18:33

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,

Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :

Rêveur, j’en sentirai la fraicheur à mes pieds.

Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

 

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :

Mais l’amour infini me montera dans l’âme,

Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,

Par la Nature, heureux, comme avec une femme.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 18:27

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise aupres du feu, devidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous esmerveillant :
Ronsard me celebroit du temps que j'estois belle.

Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Desja sous le labeur à demy sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s'aille resveillant,
Benissant vostre nom de louange immortelle.

Je seray sous la terre et fantaume sans os :
Par les ombres myrteux je prendray mon repos :
Vous serez au fouyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et vostre fier desdain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
Cueillez dés aujourd'huy les roses de la vie.

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 10:05

Le protocole d’accord signé le 13 janvier 2009 entre la Convention Nationale des Syndicats du Secteur de l’Education (CONASYSED) et le ministre de l’Education a été révisé il y a une semaine, d’où la poursuite de la grève par les radicaux partisans du « tout ou rien ». Voici les raisons nouvelles de la colère

Situations administratives : OK pour l’intégration de 751 auxiliaires en catégorie B2 MAIS après l’audit… (15 janvier 2010).

Rappels : 3 milliards seront payés dès janvier 2010, 3 milliards fin mars 2010, 3 milliards fin juin, 2 milliards fin septembre, 3 milliards fin décembre.  

Prime d’Incitation à la Fonction Enseignante et vacations : OK MAIS après la reprise des cours…Et après l’audit (15 janvier 2010) !

« Paroles, paroles, paroles », d’après la base de la CONASYSED.

 

Pour ma part, je pense que les leaders de la CONASYSED n’ont pas encore démontré leur capacité à négocier, c’est-à-dire à lâcher du lest. Quant au gouvernement, en dehors du bâton (rétention des bons de caisse), sa capacité à dialoguer reste à démontrer. La CONASYSED pourrait accorder un délai de grâce de 100 jours au nouveau gouvernement A CONDITION que le gouvernement fasse d’abord un geste de conciliation en payant les vacations des enseignants.

A moins que le Professeur Ondo Ossa n’ait eu raison de dire en août 2009 que les caisses du Trésor public étaient vides…  

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 10:02

Le contrôle de gestion de la commune de Mounana a permis de constater que le maire de cette localité, de 2002 à 2007, César Opiangah, a ouvert deux comptes parallèles, l’un intitulé « régie municipale » ouvert le 11 juillet 2003 dans les livres de la BICIG, dans lequel les recettes versées ont été évaluées à 93 370 943 FCFA et l’autre, ouvert le 25 aout 2003 à BGFI dans lequel il a été versé des recettes de l’ordre de 37 833 943 FCFA.

« Toutes ces recettes ont totalement échappé au contrôle du comptable public », a indiqué Daniel Loye, président de la Chambre des comptes de Franceville. C’est ce que le lecteur de L’Union du 27 octobre 2009 en page 17. 

En tant qu’ancien Conseiller municipal, je peux préciser deux ou trois choses à ce sujet, car le droit de réponse de l’ancien maire César Opiangah publié dans L’Union du 29 octobre 2009 en page 17 est truffé de contre-vérités.

·         Primo, la régie municipale a été créée le 23 mai 2003 au cours du premier conseil municipal de la nouvelle équipe menée par César Opiangah. Donc quand il affirme que son fonctionnement « n’a été rendu possible que grâce à une aide strictement privée provenant du Président de la république, Chef de l’Etat, feu Omar Bongo Ondimba », c’est assez étrange puisque cette aide n’a été reçue et présentée publiquement aux populations qu’en mars 2004. Et en conseil municipal ce 23 mai 2003, les conseillers municipaux ont fait de la résidence du maire un motel dont les recettes devaient être gérées par cette régie municipale, entre autres services à créer (location de chaises et tentes, location d’une sono, débit de boissons et de ciment, dépôt pharmaceutique, blanchisserie, etc). 

·         Deuxio, cette régie municipale était co-gérée par Anicet Yolla (ADERE) et Christian Mouandjoudi (PDG). A partir de 2004, chaque fois que l’un des Conseillers municipaux (moi la première fois, Franklin Mouyogho en avril 2006) demandait des comptes, cela provoquait la colère du Maire qui répondit, à deux reprises : « cette argent m’a été remis par le Président de la République, c’est à lui et à lui seul que j’ai des comptes à rendre » ! Alors, quand César Opiangah affirme que « je n’avais de compte à rendre qu’au seul président de la république et aux habitants de Mounana représentés par le Conseil municipal », cela me fait sourire.          Et quand, à l’issue du dernier Conseil municipal, devant les caméras de télévision le Conseiller municipal Christian Mouandjoudi affirme que le Conseil municipal a remis un quitus de bonne gestion au Maire sortant, c’était à mourir de rire.

La procédure normale et légale aurait voulu que le don soit accepté par une délibération prise au cours du conseil municipal suivant la remise du don aux populations, mais il n’en fut rien. L’ouverture des comptes à BICIG et BGFI et le montant des recettes auraient dû être connus des Conseillers municipaux, ce n’est le cas qu’aujourd’hui, grâce au quotidien national L’Union.

Pour connaitre l’étendue des turpitudes du maire sortant, la Chambre des comptes de Franceville gagnerait à suivre le processus de décaissement des 17 millions annuels consacrés à la voirie urbaine. Et qu’en est-il des recettes publicitaires des opérateurs de téléphonie mobile Libertis, Celtel et Moov ?

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 16:05

Un extrait de son livre Race et Histoire sera évoqué quand nous allons aborder les exposés sur la Déclaration des Droits de l'Homme.
L'an dernier, j'avais moi-meme choisi des textes pour illustrer chaque arrticle.
Celui de Levy-Strauss est là : http://educanet.over-blog.com/article-25822776.html

Cette année, j'ai demandé à mes élèves de Terminale (A1B et B2) de choisir chacun un texte illustrant l'article qui lui a été attribué.
On verra ce que ça va donner...

Dans un pays qui vient de nous démontrer, le 30 aout 2009, que les réflexes identitaires demeurent tenaces malgré des décennies de parti unique (sous prétexte de construction de la nation), il est important d'avoir un groupement de textes qui complète en philosophie le thème "Autrui". 

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 16:00
Avec nos histoires de bons de caisse, je n'ai pas pu, dans les temps, publier mon hommage à un grand boxeur.
Anyway, je le fais en chantant. Et vous pouvez chanter avec sa dame de coeur, Edith Piaf


Hymne à l’amour, Edith Piaf (hommage à Cerdan)

Marcel Cerdan (dit le bombardier marocain) était un champion de boxe français pied noir, né Marcellin Cerdan [1] dans le « Petit Paris » de Sidi-Bel-Abbès (Algérie) le 22 juillet 1916 et mort le 28 octobre 1949.


Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer,

Et la terre peut bien s'écrouler,

Peu m'importe si tu m'aimes,

Je me fous du monde entier.

Tant qu' l'amour inondera mes matins,

Tant que mon corps frémira sous tes mains,

Peu m'importent les problèmes,

Mon amour, puisque tu m'aimes.

J'irais jusqu'au bout du monde,

je me ferai teindre en blonde,

Si tu me le demandais.

J'irais décrocher la lune,

J'irais voler la fortune,

Si tu me le demandais.

Je renierais ma patrie,

Je renierais mes amis,

Si tu me le demandais.

On peut bien rire de moi,

Je ferais n'importe quoi,

Si tu me le demandais.

Si un jour, la vie t'arrache à moi,

Si tu meurs, que tu sois loin de moi,


Peu m'importe si tu m'aimes,

Car moi je mourrais aussi.

Nous aurons pour nous l'éternité,

Dans le bleu de toute l'immensité,

Dans le ciel, plus de problème,

Mon amour, crois-tu qu'on s'aime?

Dieu réunit ceux qui s'aiment.

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