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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 13:21

De la calvitie (page 13)

 

Il existe plusieurs genres de calvities

Les calvities des grands sages

Celles des personnes normalement âgées

Celles relevant de la pathologie

Celles des escrocs et des radins

Cette dernière (la plus intéressante)

Provient du grattage assidu des tetes

Par ceux qui veulent mentir, tromper

C’est ainsi que crin par crin

Leurs cheveux tombent et laissent

Leurs ciboulots aussi lisses qu’une citrouille

De mes rêves…

 

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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 13:18

Afrique

mère

me voici nostalgique

la nuit est mûre

aux obsèques du soleil

défunt

une moitié de mes souffrances

se fait ténèbres

je n’ai pas oublié l’âge

des nuits capricieuses

les regards de mon regard

au miroir de tendres rêves

effondrés

l’hymne du tam-tam sur les ondes

profanes

devenu message orphelin

et crispé aux coudes de l’espoir

déraillé

hélas

des hommes ont tenté de couper

mon nombril

pour me séparer de toi

mère

et notre dialogue

depuis le premier matin

de ma vie

est toujours troublé par des parasites.

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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 13:07

Petit-Paris a pleuré

                       En cette nuit moirée

                            Martelée par les cris stridents

                                                   D’hommes et de femmes abasourdis.

                                                   Les oreilles de Zoa ont vibré ;

                                                  Dans une fortification en contrebas,

                                                 Des enfants lapés par les lames de feu,

                                           Se consument au fond d’un puits de flammes,

                                                 Abîme brûlant, rougeâtre et jaunâtre,

                                         Prisonniers d’une forteresse d’acier incandescente.

                                               Par instinct de survie, au sein de leur âtre

                                           Des bambins candides, de chair et d’os meurtris

                                                 Communiant dans leur passion, tentent

                                                            De conjurer le sort.

Fondant, calcinés, agglutinés

Autour de l’aîné, ils cherchent un port.

Les cinq petits êtres, la combustion

Aidant, se muent en lave de plomb

Suintante, bientôt séchée et moulue.

Pendant cette nuit lugubre

                         Petit-Paris a pleuré

                     Les yeux de Zoa ont vu :

         Hommes et femmes jusqu’au sang, émus

                Bras ballants, impuissants,

            Assister à ce spectacle révoltant.

             Des pompiers arrivés bien trop tard

- Manque de carburant ? Peur des farceurs ? -

Ayant pour équipement sinistre et meurtrier

Un matériel de fer et d’acier, puis

Trois petits cercueils noirs

Défoncent, arrachent, scient

Portes et fenêtres pour extirper

De cette fournaise l’amas de corps

Calcinés, carbonisés, lacérés de

ASAFA, ABOU, MOUSSA

DADA et AICHA !!! (…)

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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 15:26

Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;

Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.

Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine,

Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 15:24

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 15:23

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

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6 février 2017 1 06 /02 /février /2017 13:57

On reconnait le bonheur paraît-il
Au bruit qu'il fait quand il s'en va
C'était pas l' dernier des imbéciles
Celui qu'a dit ça
Le mien s'en est allé hier
Après vingt berges de sous mon toit

Ca a fait un boucan d'enfer
Je ne supporte pas
Ca fait croire un peu qu' les proverbes
Disent pas toujours n'importe quoi
Adieu l'amour, bonjour la merde
Qui tombe sur moi

C'était pas un petit bonheur pépère
D'épicerie ou de bar tabac
C'était un bonheur grand comme la terre
Même plus grand que ça
Grand comme tous les volcans d'Auvergne
Comme un palais de Maharaja
Comme le trésor dans la caverne d'Ali-Baba

P't'être qu'il était devenu fragile
P't'être qu'il était trop grand pour moi
Peu importe, toujours est-il
Je l'voyais pas

Mon amour a claqué la porte
Mais j'étais pas du bon côté
Là, pareil à une feuille morte
Sur le pavé

J'ai beau chercher auprès des potes
Le réconfort de l'amitié
Les pauvres, z'en auront plein les bottes
De m'voir pleurer
Parce que dans ces cas là mon pote
Tu te fous de la dignité
Quand tu sais que tes amours sont mortes
A tout jamais

On reconnait le bonheur parait-il
Au bruit qu'il fait quand il s'en va
C'était pas le dernier des imbéciles
Celui qu'a dit ça

Le bonheur s'est cru devoir partir
Après vingt berges de sous mon toit
Je n'ai plus qu'une envie, c'est mourir
Mais ça s'fait pas

Mon cœur ressemble à Tchernobyl
Et ma vie à Hiroshima
J'ai plus qu'une envie, c'est mourir
Ben ça viendra
J'ai plus qu'une envie, c'est mourir
Ben ça viendra

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6 février 2017 1 06 /02 /février /2017 13:56

            Notre vie tu l'as faite elle est ensevelie
            Aurore d'une ville un beau matin de mai
            Sur laquelle la terre a refermé son poing
            Aurore en moi dix-sept années toujours plus claires
            Et la mort entre en moi comme dans un moulin

Notre vie disais-tu si contente de vivre
Et de donner la vie à ce que nous aimions
Mais la mort a rompu l'équilibre du temps
La mort qui vient la mort qui va la mort vécue
La mort visible boit et mange à mes dépens

Morte visible Nusch invisible et plus dure
Que la faim et la soif à mon corps épuisé
Masque de neige sur la terre et sous la terre
Source des larmes dans la nuit masque d'aveugle
Mon passé se dissout je fais place au silence

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6 février 2017 1 06 /02 /février /2017 13:54

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.

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6 février 2017 1 06 /02 /février /2017 13:25

Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux
Puisqu'on est fou, puisqu'on est seuls
Puisqu'ils sont si nombreux
Même la morale parle pour eux
J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu écrire
Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux.

Je n'avais pas vu que tu portais des chaînes
À trop vouloir te regarder,
J'en oubliais les miennes
On rêvait de Venise et de liberté
J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu écrire
C'est ton sourire qui me l'a dicté.

Tu viendras longtemps marcher dans mes rêves
Tu viendras toujours du côté
Où le soleil se lève
Et si malgré ça j'arrive à t'oublier
J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu écrire
Aura longtemps le parfum des regrets.

Mais puisqu'on ne vivra jamais tous les deux
Puisqu'on est fou, puisqu'on est seuls
Puisqu'ils sont si nombreux
Même la morale parle pour eux
J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu écrire
Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux.

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