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14 mars 2018 3 14 /03 /mars /2018 11:38

Parents : ici, compagnons d’infortune, dans le jargon estudiantin.

Paris-go : personne ayant déjà été à Paris.

Paroles à l’eau d’abeille : sucrées comme le miel, flatteries.

Pia : argent.

Plats « only for dog » : nom générique désignant toute nourriture pour chien.

Pointer : se rendre régulièrement chez une fille pour lui faire la cour.

Probatoire : examen en fin de classe de première, conditionnant l’entrée en terminale ou bac probatoire.

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 12:17
Haut-d’en-haut : nantis, riches, au sommet de la pyramide
sociale, hauts fonctionnaires.
 
Individu : injure grave signifiant « imbécile », « sauvage ».
 
Jo : équivalent de « mon cher », « mon pote », « man »,
« mec »,mani.
 
Kimé ou quimé : lieu de restauration populaire où règne
l’anonymat. De l’expression : « Qui me connaît ? ».
 
Kita : pagne d’apparat de fabrication traditionnelle.
 
Lampe-tempête : lampe à pétrole munie d’un piston et
d’un manchon.
 
Libérien : compagnon d’infortune. Remplace Cambodgien…
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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 18:56
Garbadrome : lieu où les hommes vendent du garba (attiéké grossier fait par des hommes).
 
Gbaka : véhicule de transport en commun, minibus de 15 places (panier, en dioula).
 
Go : jeune fille. Copine, petite amie.
 
Gréver : faire grève.
 
Grioticien : spécialiste de la griotique, forme de théâtre africain moderne.
Dérivés : griodrame, griotacles, grioternisme, grioture.
 
(Une) grosse : grande bouteille de bière.
 
Grotto : riche fonctionnaire qui entretient une ou plusieurs relations extraconjugales.
 
Guédé gba : gros beignet de farine.
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6 mars 2018 2 06 /03 /mars /2018 18:50

Enceinter : rendre enceinte, mettre en grossesse.

Fille là-voilà-qui-arrive-là-bas : fille remarquable par son charisme.

Fraîche : nana, fille.
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3 mars 2018 6 03 /03 /mars /2018 13:58

Cabri mort n’a pas peur du couteau : proverbe à propos
d’une personne qui n’a plus rien à perdre.

Cadeau : gratuitement.

Cambodgien : étudiant logé clandestinement par un autre
en cité universitaire.

Elle a cassé mon cou : elle a repoussé mes avances.

C’est-ça-tu-dis-doucement-là : équivalent à « ça, tu peux
le dire ! ».

(Être) chaud : être énervé, irrité.

Se chercher… se trouver : équivalent de « réussir à la
force du poignet ».

Cochambrier : partage la même chambre (d’étudiant)
qu’un autre.

Compositions, composer : examens, passer des examens.

Compressés : licenciés. Être compressé : être licencié.

(Temps de) conjoncture : désigne la période de crise
économique, de récession.

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2 mars 2018 5 02 /03 /mars /2018 13:45

Bandits-cons : insulte collective.
Bissap : jus d’oseille.
(Deuxième) bureau… troisième : maîtresse(s).
 

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1 mars 2018 4 01 /03 /mars /2018 17:48

Pendant ce mois de la Francophonie, qui va culminer le 20 mars, je vais publier un abécédaire du lexique francophone utilisé dans mon roman    

Aller-retour : beignet farci de poisson émietté.

Alloco : beignets de banane plantain.

Allocodrome : endroit du marché où se rassemblent les marchandes d’alloco.

Ambiancer : s’amuse

Attiéké : couscous de manioc

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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 15:32

Joël, un jeune cadre, doit soutenir un dossier devant un conseil d’administration.
 

Le président du conseil d’administration prend place. L’ordre du jour est adopté.

Des minutes s’égrènent, des heures passent, les différents intervenants se succèdent, chacun tente pour le mieux de convaincre les décideurs. Trois sont déjà recalés.
Ceux qui n’ont pas encore présenté leur projet sentent leur tension monter.

C’est le tour de Joël.

Il explique l’importance du projet et les retombées immédiates.
Il parle depuis trente minutes. Après avoir répondu aux questions, il attend le verdict.
L’heure est grave. Les battements de son cœur s’accélèrent, de telle manière que, à l’approcher, on verrait presque ses muscles tambouriner sous sa veste.
A cet instant, il se souvient de ce que son collègue lui disait.A propos du refus du projet par les décideurs.
Joël tremble comme une feuille. L’attente parait insoutenable.
Ses jambes l’abandonnent. Elles se glacent, se solidifient, s’effritent sans pour autant rompre, puisqu’il tient toujours debout.
La salle climatisée devient une chaudière pour Joël qui transpire maintenant à si grosses gouttes que sa chemise en a assez de retenir cette inondation, elle cède et laisse la veste éponger ce nouveau cours d’eau.
Le pantalon moule désormais ses jambes qui refusent, cependant, de se briser.
L’éternelle attente devant tous ces yeux qui projettent des étincelles rieuses, qui au fil d’interminables minutes deviennent tantôt agressives tantôt compatissantes.
Ce silence lourd dont aucune toux ne vient percer l’épaisseur dérange encore plus l’exposant. Parce qu’un quelconque bruit soulagerait son procès, ces regards hagards et cette concertation silencieuse et douloureuse.

Enfin, le président du conseil prend la parole et communique la décision : le projet est approuvé. Aussitôt, le soleil brille et réchauffe Joël qui, soudainement, tout en jubilant s’assied.

Son collègue passe, à son tour, son examen et le réussit brillamment.

Le soir, dans un restaurant chic du coté du quartier Louis, les deux collègues ont déjà terminé un champagne en apéritif et le deuxième est bien entamé.
Ils dégustent, l’un du magret de canard et l’autre du poisson salé aux aubergines.
Ils sont joyeux d’avoir vaincu le signe indien. 

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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 15:30

Un soir, Atsame fille d’Andeme mit une robe moulante qui s’achevait au ras des cuisses et s’embarqua dans une voiture blanche. Mais cette fois, au grand étonnement de sa mère, elle ne rentra pas le lendemain.

Le matin, aux aurores, un brouillard noirci enveloppait Metanga-si. Des brumes bleuies formaient un épais nuage au-dessus des toits de ce quartier hors du temps.
Les premiers rayons de soleil ne dissipèrent pas ce phénomène inhabituel. L’air était fade. Une odeur acre de chair pourrie prenait à la gorge. De petites silhouettes longeaient le cours d’eau. Des clameurs s’élevaient. Les voix des femmes grisaillaient l’air en lançant des jurons. Les vielles femmes frappaient leur buste en psalmodiant. Les aboiements matinaux des chiens sonnaient comme un hymne à la mort. Un corps, la figure enfouie dans le cours d’eau, les pieds sur la cote, les cheveux ensanglantés, était couché sur le ventre.
Alertée par les cris, Andeme se pencha depuis sa fenètre. Puis à cause de la mauvaise visibilité, descendit de son perchoir. Elle longea, le cœur haletant, le cours d’eau.
Atsame n’était pas rentrée comme à son habitude au petit matin. Andeme l’avait vainement attendue.

Le corps présentait des ecchymoses. On le retourna. C’était une fille. Le sein droit était sectionné. Une grande foule entourait le corps. Andeme arriva et fixa le macchabée.
Elle regardait d’une curiosité coupable le corps étendu. Soudain, ses yeux devinrent livides. Le jour s’assombrit. Les chiens se turent. Tout devint noir autour d’elle. Atsame gisait là…

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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 14:31

(Scène banale de la vie quotidienne : des véhicules sont immobilisés et la circulation interdite sur une autoroute pour le passage d’un cortège officiel)

 

Les véhicules étaient pressés les uns contre les autres. Tonalité continue des coups d’avertisseur désespérés. Des conducteurs, furieux d’attendre depuis des heures, descendaient de leur voiture pour s’invectiver, une manière comme une autre de canaliser leur agressivité. Un embouteillage monstre qui durait depuis plus de six heures ; direction Est et direction Ouest, des deux cotés de la voie qui, elle, au milieu, était vide, son asphalte noir et brillant reflétant parfois de manière aveuglante les rayons brùlants du soleil. La ligne jaune séparait la voie de celle du commun des mortels. Plus de lois, plus de moral, pensa Dioné. Il n’y avait plus que la raison du plus fort, seule, symbolisée par la machine qui glissait loin sur la voie. Une autre forme de jungle. La nouvelle civilisation.

-          J’te dis qu’aujourd’hui, nous n’avancerons pas, grogna Guiyou. Cela devait bien arriver un jour. Nous allons griller sur place.

-          Ils vont envoyer la garde, dit Dioné, sans conviction.
-          Pourquoi pas l’autorisation d’utiliser la voie, pendant que tu y es ? ricana Guiyou.
Tu veux que je te dise ce que nous sommes ? Des p’tits tas de merde qui aimeraient toujours rester des p’tits tas de merde parce que, tu vois, cette odeur de merde, nous avons fini par nous y habituer. Nous allons rester ici jusqu’à ce que nos os pourrissent dans ces ferrailles puantes et pendant que nous serons en enfer, nous les verrons passer sur la voie…Y en a qui disent qu’ils font parfois du 200 mille à l’heure. C’est d’sport cela. Tu n’trouves pas ? Y a rien de mieux que la vitesse pour les méninges. Tu fais la différence entre eux et nous, et tu découvres ce que nous avons dans la caboche.

-          Tu vas te taire nom de Dieu, hurla Dioné. Tu vas te taire ou je vais te foutre mon poing sur ta sale face de rat.

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