Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 février 2017 1 06 /02 /février /2017 12:57

[…]

Je vous le dis ici et maintenant, mes amis : même si nous devons affronter des difficultés aujourd'hui et demain, je fais pourtant un rêve. C'est un rêve profondément ancré dans le rêve américain. Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : "Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux."

Je rêve que, un jour, sur les rouges collines de Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d'esclaves pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.

Je rêve que, un jour, l'État du Mississippi lui-même, tout brûlant des feux de l'injustice, tout brûlant des feux de l'oppression, se transformera en oasis de liberté et de justice.
Je rêve que mes quatre petits enfants vivront un jour dans un pays où on ne les jugera pas à la couleur de leur peau mais à la nature de leur caractère. Je fais aujourd'hui un rêve !

Je rêve que, un jour, même en Alabama où le racisme est vicieux, où le gouverneur a la bouche pleine des mots "interposition" et "nullification", un jour, justement en Alabama, les petits garçons et petites filles noirs, les petits garçons et petites filles blancs, pourront tous se prendre par la main comme frères et sœurs. Je fais aujourd'hui un rêve !

Je rêve que, un jour, tout vallon sera relevé, toute montagne et toute colline seront rabaissés, tout éperon deviendra une plaine, tout mamelon une trouée, et la gloire du Seigneur sera révélée à tous les êtres faits de chair tout à la fois.

Telle est mon espérance. Telle est la foi que je remporterai dans le Sud.

Avec une telle foi nous serons capables de distinguer, dans les montagnes de désespoir, un caillou d'espérance. Avec une telle foi nous serons capables de transformer la cacophonie de notre nation discordante en une merveilleuse symphonie de fraternité.
Avec une telle foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d'aller en prison ensemble, de nous dresser ensemble pour la liberté, en sachant que nous serons libres un jour. Ce sera le jour où les enfants du Bon Dieu pourront chanter ensemble cet hymne auquel ils donneront une signification nouvelle -"Mon pays c'est toi, douce terre de liberté, c'est toi que je chante, pays où reposent nos pères, orgueil du pèlerin, au flanc de chaque montagne que sonne la cloche de la liberté"- et si l'Amérique doit être une grande nation, il faut qu'il en soit ainsi.
Aussi faites sonner la cloche de la liberté sur les prodigieux sommets du New Hampshire.

Faites la sonner sur les puissantes montagnes de l'État de New York.
Faites la sonner sur les hauteurs des Alleghanys en Pennsylvanie.
Faites la sonner sur les neiges des Rocheuses, au Colorado.
Faites la sonner sur les collines ondulantes de la Californie.
Mais cela ne suffit pas.

Faites la sonner sur la Stone Mountain de Géorgie.
Faites la sonner sur la Lookout Mountain du Tennessee.
Faites la sonner sur chaque colline et chaque butte du Mississippi, faites la sonner au flanc de chaque montagne.

Quand nous ferons en sorte que la cloche de la liberté puisse sonner, quand nous la laisserons carillonner dans chaque village et chaque hameau, dans chaque État et dans chaque cité, nous pourrons hâter la venue du jour où tous les enfants du Bon Dieu, les Noirs et les Blancs, les juifs et les gentils, les catholiques et les protestants, pourront se tenir par la main et chanter les paroles du vieux "spiritual" noir : "Libres enfin. Libres enfin. Merci Dieu tout-puissant, nous voilà libres enfin."

Partager cet article
Repost0
6 février 2017 1 06 /02 /février /2017 12:55

DETROIT (AFP, 25/10/05) - Rosa Parks, la noire américaine qui, en 1955, avait refusé de céder sa place à un blanc dans un autobus et avait ainsi déclenché un mouvement qui devait mettre fin à la ségrégation, est morte à l'âge de 92 ans, ont rapporté lundi les médias locaux.

La pionnière dans la défense des droits des noirs américains est décédée chez elle à Detroit (Michigan, nord), selon The Detroit News.

Elle avait à l'époque refusé de céder sa place à un blanc, comme c'était alors la règle dans tout le sud des Etats-Unis, où était imposée une ségrégation raciale très stricte.

Ce refus avait entraîné son arrestation et avait eu pour conséquence le boycott par la communauté noire des autobus de Montgomery (Alabama, sud) pendant un an, début du mouvement pour les droits civiques des noirs.

Un jeune pasteur, Martin Luther King, prit la tête du boycott et du mouvement non-violent contre la ségrégation et la discrimination raciale qui devait déboucher sur un changement de la législation au niveau local, de l'Etat et enfin au plan fédéral, en faveur des noirs.

"Certains disent que je ne me suis pas levée tout simplement parce que j'étais fatiguée", avait rappelé Mme Parks dans une interview il y a quelques années. "Ce n'est pas vrai. Je n'étais pas fatiguée physiquement, ou du moins pas plus qu'après n'importe quel autre jour de travail. Mais j'étais fatiguée de céder."

En refusant de se lever pour céder sa place à un blanc, Mme Parks "s'est en fait levée pour lutter pour tous les Américains", a déclaré à CNN le représentant John Lewis, lui-même participant du mouvement pour les droits civiques qui a suivi.

"Pendant 381 jours, les gens ont marché des kilomètres chaque jour plutôt que de prendre les autobus où régnait la ségrégation. Ils ont organisé un service de voitures pour ceux qui devaient aller vraiment trop loin. Le geste de Rosa Parks a inspiré un mouvement de résistance massive contre la ségrégation et la discrimination raciale", a-t-il rappelé.

Les pasteurs dans les différentes églises de la ville, à commencer par Martin Luther King, encourageaient leurs ouailles chaque dimanche à poursuivre le mouvement, malgré la fatigue. Tandis que les rares noirs propriétaires de voitures ou chauffeurs de taxis mettaient en place un système de transport parallèle, rejoints par quelques blancs, parfois par idéologie, parfois simplement parce qu'ils avaient besoin que leurs employés noirs viennent travailler.

Peu à peu, grâce en partie à l'écho international qu'a eu le mouvement, des fonds ont commencé à arriver, permettant de mettre en place un service d'autobus parallèle.

Finalement, après plus d'un an, la Cour suprême a déclaré illégale la ségrégation dans les autobus. Et le mouvement des droits civiques qui avait ainsi été lancé finit en quelques années par venir à bout de tout le système de ségrégation raciale qui régnait dans le sud.

Si le mouvement était non-violent, la réaction des blancs et celle des autorités, elles, ne l'ont pas été, et de nombreux noirs en ont été victimes.

Mme Parks a payé cher son geste de révolte. Après son arrestation, elle et son mari ont tous deux été licenciés - officiellement pour raisons économiques. Et elle a dû finir par quitter la ville pour aller s'installer dans le nord après avoir reçu d'innombrables menaces de mort

Partager cet article
Repost0
6 février 2017 1 06 /02 /février /2017 12:53

"L'attitude la plus ancienne, et qui repose sans doute sur des fondements psychologiques solides puisqu'elle tend à réapparaître chez chacun de nous quand nous sommes placés dans une situation inattendue, consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles : morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions.
"Habitudes de sauvages ", " cela n'est pas de chez nous ", " on ne devrait pas permettre cela", etc., autant de réactions grossières qui traduisent ce même frisson, cette même répulsion, en présence de manières de vivre, de croire ou de penser qui nous sont étrangères.
Ainsi l'Antiquité confondait-elle tout ce qui ne participait pas de la culture grecque (puis gréco-romaine) sous le même nom de barbare ; la civilisation occidentale a ensuite utilisé le terme de sauvage dans le même sens.[....]
Ce point de vue naïf, [...]recèle un paradoxe assez significatif.
Cette attitude de pensée, au nom de laquelle on rejette les " sauvages " (ou tous ceux qu'on choisit de considérer comme tels) hors de l'humanité, est justement l'attitude la plus marquante et la plus distinctive de ces sauvages mêmes.
L'humanité cesse aux frontières de la tribu, du groupe linguistique, parfois même du village ; à tel point qu'un grand nombre de populations dites primitives se désignent d'un nom qui signifie les " hommes " (ou parfois — dirons-nous avec plus de discrétion — les " bons ", les " excellents ", les " complets "), impliquant ainsi que les autres tribus, groupes ou villages ne participent pas des vertus — ou même de la nature — humaines, mais sont tout au plus composés de " mauvais ", de " méchants ", de "singes de terre " ou d'" œufs de pou ".
On va souvent jusqu'à priver l'étranger de ce dernier degré de réalité en en faisant un " fantôme " ou une "apparition".
Ainsi se réalisent de curieuses situations où deux interlocuteurs se donnent cruellement la réplique.
Dans les Grandes Antilles, quelques années après la découverte de l'Amérique, pendant que les Espagnols envoyaient des commissions d'enquête pour rechercher si les indigènes possédaient ou non une âme, ces derniers s'employaient à immerger des blancs prisonniers afin de vérifier par une surveillance prolongée si leur cadavre était, ou non, sujet à la putréfaction. [...]
En refusant l'humanité à ceux qui apparaissent comme les plus "sauvages" ou " barbares" de ses représentants, on ne fait que leur emprunter une de leurs attitudes typiques.
Le barbare, c'est d'abord l'homme qui croit à la barbarie."

Partager cet article
Repost0
6 février 2017 1 06 /02 /février /2017 12:50

"Respect de l'homme! Respect de l'homme!... Là est la pierre de touche!
Quand le nazi respecte exclusivement qui lui ressemble, il ne respecte rien que soi-même.
Il refuse des contradictions créatrices, ruine tout espoir d'ascension, et fonde pour mille ans, en place d'un homme, le robot d'une termitière. [...]
Nous voulons fonder le respect de l'homme.
Pourquoi nous haïrions-nous à l'intérieur d'un même camp?
Aucun d'entre nous ne détient le monopole de la pureté d'intention. [...]
C'est sans doute pourquoi, mon ami, j'ai un tel besoin de ton amitié.
J'ai soif d'un compagnon qui, au-dessus des litiges de la raison, respecte en moi le pèlerin de ce feu-là.
J'ai besoin de goûter quelquefois, par avance, la chaleur promise, et de me reposer, un peu au-delà de moi-même, en ce rendez-vous qui sera nôtre.
Je suis si las des polémiques, des exclusives, des fanatismes!
Je puis entrer chez toi sans m'habiller d'un uniforme, sans me soumettre à la récitation d'un Coran, sans renoncer à quoi que ce soit de ma patrie intérieure.
Auprès de toi je n'ai pas à me disculper, je n'ai pas à plaider, je n'ai pas à prouver; je trouve la paix, comme à Tournus.
Au-dessus de mes mots maladroits, au-dessus des raisonnements qui me peuvent tromper, tu considères en moi simplement l'Homme.
Tu honores en moi l'ambassadeur de croyances, de coutumes, d'amours particulières.
Si je diffère de toi, loin de te léser, je t'augmente.
Tu m'interroges comme l'on interroge le voyageur.
Si je diffère de toi, loin de te léser, je t'augmente."

Partager cet article
Repost0
3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 13:29

Un débat a animé la classe de Terminale A2B2 lundi 23 mars 2009 à propos du mariage tardif chez les Gabonais.
On constate en effet que l’homme gabonais se décide très tard (après 19ans, voire plus) à passer devant le maire…Au grand désarroi de la femme gabonaise qui a alors souvent l’impression de gagner à l’usure.

Les causes identifiées sont les suivantes (chez les hommes en général) :

1. Peur (des hommes) de mourir trop tôt (peur de l’intérêt financier supposé chez leur conjointe). Un élève, à cet égard, a fait observer que le taux des veuves miènè est proportionnellement plus élevé que dans les autres ethnies du Gabon. Ce qui a déclenché de vives réactions indignées…de filles miènè !

2. Peur de se responsabiliser et de s’engager (vagabondage sexuel/liberté sexuelle).

3. Le temps, un gage de confiance : plus on a vécu longtemps ensemble, plus la femme « a supporté » les turpitudes de son conjoint, plus elle est apte à s’engager dans un mariage durable.

4. Moyens financiers limités (priorités dans les dépenses et désir de se socialiser d’abord en réalisant des investissements rentables –terrains, maisons alors que le mariage est perçu, au mieux comme un investissement à perte).

5. Désir d’indépendance de la femme qui veut se former et travailler AVANT de se marier.


Les solutions proposées :

1. Encourager les mariages au sein de la même classe sociale.

2. Encourager fidélité et monogamie.

3. Etablir dès le début de la relation les règles de vie commune.

4. Vivre selon ses moyens (individuels), allocation mariage (Etat, Ministère de la Famille). On ne peut en effet avoir une politique nataliste sans favoriser le cadre légal de cette famille, c’est-à-dire le mariage.

Le mariage, après la naissance et avant la mort, est le seul événement que l’homme choisit. Il devrait donc réfléchir mûrement avant de s’engager
.

Partager cet article
Repost0
15 mars 2007 4 15 /03 /mars /2007 14:48

Viens mon amour loin des rues

où des yeux hostiles nous divisent,

et où les vitrines reflètent nos différences.

Repose à l’abri de ma chambre fidèle.

 

Là, hors d’atteinte des propos laissés

derrière moi, je puis ne voir que toi

et dans mes yeux noirs tes yeux gris

vont se dissoudre.

La lumière des bougies projette

deux ombres noires sur le mur

et puis une, quand je me rapproche de toi

 

Lorsqu’enfin, s’éteignent les lumières

et que je sens ta main dans la mienne

deux souffles humains se rejoignent

et le piano tisse

son incomparable harmonie.

Partager cet article
Repost0
15 mars 2007 4 15 /03 /mars /2007 14:40

 Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle,
S'il n'a l'âme et la lyre et les yeux de Néron,
Pendant que l'incendie en fleuve ardent circule
Des temples aux palais, du Cirque au Panthéon !
Honte à qui peut chanter pendant que chaque femme
Sur le front de ses fils voit la mort ondoyer,
Que chaque citoyen regarde si la flamme
Dévore déjà son foyer !

Honte à qui peut chanter pendant que les sicaires
En secouant leur torche aiguisent leurs poignards,
Jettent les dieux proscrits aux rires populaires,
Ou traînent aux égouts les bustes des Césars !
C'est l'heure de combattre avec l'arme qui reste ;
C'est l'heure de monter au rostre ensanglanté,
Et de défendre au moins de la voix et du geste
Rome, les dieux, la liberté !

Partager cet article
Repost0